Visiter Antelope Canyon c’est faire face à dix milles émotions à la seconde, tantôt subjugués par la somptuosité des lieux, tantôt agacé par la logistique de la visite guidée, en groupes, en file indienne. Le risque d’inondation et l’étroitesse des lieux rendant trop risqué les visites en autonomie, le peuple Navajo s’occupe donc d’y acheminer les touristes en toute sécurité et ainsi préserver leur patrimoine.
C’est le « Lower canyon » que j’ai pu visiter, plus étroit que son grand frère le « Upper canyon ». Peu de temps pour prendre des photographies, pas de répit pour emmagasiner toutes les informations prodiguées par notre guide, ni de s’imprégner de l’énergie des lieux. Mais il y a eu quelques recoins, quelques instants volés où j’ai pu me retrouver seul et réaliser la chance que j’avais d’être au sein de ce canyon étourdissant de beauté.
Des formes, textures, et couleurs saisissantes, l’aspect étriqué de cette gorge empêche de contempler l’horizon, d’avoir une vue d’ensemble, tout est proche, tout nous entoure, tout se joue là en cet instant. Un pas en avant nous pousse vers la sortie, un pas en arrière n’est pas envisageable, alors on utilise toutes ses ressources pour apprécier cet instant éphémère et éprouver de la gratitude de pouvoir arpenter un tel joyau de la nature.
Quelques clichés tout en douceur, et je remonte à la surface, des étoiles plein les yeux mais ce n’est qu’en éditant mes photographies que j’ai pris la mesure et la complexité de cet endroit unique.
