L’orignal, l’élan ou encore le Moose an anglais, ce géant des forêts, fascine autant qu’il n’est craint. D’une envergure faramineuse, on ne s’imagine jamais vraiment sa taille que lorsqu’on se retrouve face à lui. Ma première rencontre avec cet animal mythique s’est passée dans le Colorado en randonnant à travers les célèbres Montagnes Rocheuses.
Une situation incongrue avec un jeune mâle qui n’avait pas encore de bois impressionnants et semblait plus intéressé par sa pause déjeuner que par ma présence. Sans chercher à aller sa rencontre, je suis resté immobile mais j’étais déjà trop proche de lui. J’ai croisé son regard, il m’a fait comprendre que je ne devais pas avancer plus loin, il est ensuite passé si près de moi que je pouvais entendre mon cœur battre la chamade mais à la fois j’ai été empli d’une sérénité déconcertante.
Souvent quand on se retrouve malgré nous trop proche de la faune sauvage, on est envahis de toutes sortes de sentiments. Peur, panique, excitation, émerveillement, tout se passe si vite, on ne comprend pas ce qui nous arrive mais tout ce que l’on sait, c’est qu’il faut rester calme et ne pas bouger. Faire comprendre à l’animal que nous ne sommes pas une menace pour eux et leur laisser la place pour passer si on se trouve sur leur itinéraire.
Les chances de survie face à un élan qui vous charge ne sont pas fameuses alors il est essentiel d’être informé et prudent lorsque l’on croise ces animaux majestueux dans la nature. Mes autres rencontres avec des orignaux se sont faites avec plus de distance, notamment quand j’ai eu la chance d’apercevoir des mâles imposants en période de rut dans le parc national de Jasper au Canada. Des rencontres qui vous marquent pour la vie.
