Après avoir pu observer des otaries et des lions de mer, j’ai enfin eu la chance à Télégraphe Cove de découvrir le phoque commun. Auparavant je ne pouvais distinguer les différences entre ces espèces mais plus j’en rencontre et en photographie, plus leurs différences me paraissent évidentes.
Ce que j’apprécie avec les phoques c’est leur posture nonchalante comme s’ils étaient des modèles en train de se faire peindre le portrait pour la plus grande œuvre de peinture qui n’ai jamais existé. En faisant des recherches, j’ai appris que leurs poses en « arc » ou « banane », la tête relevée et leurs membres serrés et dressés, leur servent pendant les marées, à éviter le plus possible le contact avec l’eau et ainsi permettre leur séchage.
Un spectacle qui est toujours très appréciable en tant que photographe car il s’agit d’une véritable invitation à prendre leur portrait sous toutes les coutures, avec la certitude qu’ils ne vont pas prendre la tangente au risque de gâcher tous leurs efforts afin de rester au sec ! Il reste néanmoins primordial de garder ses distances et ne pas empiéter sur l’espace vital de l’animal, le but étant dans la mesure de possible ne pas perturber et changer ses habitudes.
Le premier réflexe de tout individu qui veut prendre des photos d’un animal est de s’en rapprocher alors qu’il est indispensable de refréner ce besoin et de ne jamais forcer quelconque interaction avec la faune sauvage. Pour moi ce sont des règles qui vont de soi, quand on aime la nature on la laisse tranquille, on l’observe de loin et dans le respect, on ne prend que des photos que ce soit avec un appareil ou juste avec ses yeux et on ne laisse que nos empreintes de pas.