L’écureuil est le premier animal que j’ai vu au Canada alors que je venais d’arriver à Montréal, je ne savais pas encore que j’allais tomber en amour avec ce pays aux contrées lointaines. Dans le froid et la neige de février, lors de ma première sortie dans un parc canadien j’ai pu voir mon premier petit écureuil courir dans la neige et essayer de grimper sur les jambes de mon épouse.
En Amérique du Nord ils sont considérés comme des rats, des parasites, ils font les poubelles, grignotent les câbles électriques, ils sont en nombre, organisés et prêts à tout pour remplir leurs joues de nourriture ! Mais pour nous, c’est toujours un plaisir de les voir sauter de branches en branches avec une agilité déconcertante, grimper à toute vitesse au sommet d’un arbre, pousser leur petit cri d’alerte si distinctif lorsqu’on croise leur chemin.
Avec les oiseaux, les écureuils rendent la forêt si chantante qu’on assiste toujours à des symphonies différentes qui sont un vrai régal pour les oreilles et qui apaisent le cœur. Ici nous nous baladions dans la forêt autour du Canyon de Maligne quand j’aperçus ce petit gars posé sur un rondin de bois, dans le soleil entrain de savourer sa pomme de pin.
Il n’avait absolument pas peur de nous, ne s’est pas mis en alerte, il vivait sa vie tout simplement sans prêter attention à son environnement, tout ce qui compte à ce moment précis c’est de profiter de l’instant présent et se remplir le gosier ! Je trouve cette photo assez féérique, un des plus petits animaux du Canada dans une forêt d’arbres immenses, j’apprécie les contrastes de tailles entre différentes créations de la nature et à quel point c’est harmonieux.