J’ai toujours aimé les lacs miroirs, surtout lorsque le ciel et les éléments autour viennent s’y refléter et donnent l’impression de regarder une peinture parfaitement réaliste. Cela vient sublimer le paysage, mais ça le rend fragile aussi, si une pierre vient à être jetée dans l’eau, ou un oiseau vient s’y poser, l’image se met en mouvement et on ne perçoit plus qu’une sorte d’écran brouillé.
Cela donne un côté éphémère à la scène, il faut en profiter tout de suite car elle peut disparaître à tout instant, comme par magie. Ces imposantes formations de granite de Yosemite se reflétant semblent gravées dans le lac à tout jamais, c’est comme si on pouvait voir sous terre, ce qui se trouve sous les roches, encore plus de roches.
Si on regarde notre reflet dans un miroir ou dans un lac, on se voit, tels que nous sommes, mais si on s’y attarde un peu, on peut y voir des choses qu’on ne soupçonne pas, un autre angle de vue, des détails insignifiants qui soudain prennent toute leur importance. Regarder la nature c’est un peu comme se regarder dans un miroir, prendre le temps de lire toutes ses facettes, ses subtilités, ses détails cachés, ses imperfections qui en font sa perfection.