Quand on visite un pays une seconde fois, tout semble familier mais à la fois différent que dans nos souvenirs. Je n’avais pas visité la « forêt de nuages » de Monteverde en 2019, si bien que l’année d’après c’était comme une évidence. J’y allais surtout parce-que j’étais à la recherche d’une sous espèce protégée du Quetzal, oiseau mythique et emblème du Guatemala, ayant trouvé refuge dans les hauteurs des forêts humides et nuageuses du Costa Rica.
J’ai aperçu mes premiers Quetzales au Panama en 2019, lors d’une balade pluvieuse et merveilleuse, mais il m’avait été impossible d’obtenir des clichés dignes de ce nom alors cela était resté un joli souvenir gravé dans ma mémoire. Voir un oiseau rare c’est toujours un peu spécial pour le cœur et l’âme. En me dirigeant vers Monteverde, je savais que j’avais de grandes chances d’en apercevoir, mais rien n’est jamais gagné avec Dame Nature. C’est pour cela que j’aime tant prendre des photos animalières, l’inattendu, le hasard d’une rencontre, être au bon endroit au bon moment, et quand ça arrive, on le savoure davantage et on se sent privilégié.
Dans une forêt de nuage, il y a des grandes chances de croiser la pluie ! Bien qu’il ne s’agisse pas des meilleures conditions, cela donne à cette forêt toute sa splendeur, un côté mystérieux, de la brume, les bruits des gouttes sur les feuilles des arbres, le silence de la faune et ce vert qui ressort toujours plus vert. On se sent bien dans cette forêt tropicale, tous nos sens sont en éveil, et on ne peut qu’être humble face à ces arbres ancestraux et leur sagesse.
Après quelques heures de marche, le soleil pointe le bout de son nez et réchauffe mon visage, la forêt s’éveille, les oiseaux chantent et un son en particulier attire mon oreille, puis mon regard. Un Quetzal, puis deux, puis trois. Leur cou rouge, leur queue bleue, leur crête verte, pour être resplendissant ils le sont, de face, de dos, de profil, c’est un véritable spectacle qui m’est offert. Ils restent souvent immobiles, ce qui me laisse le temps à la fois de prendre des photos mais également de les admirer avec mes propres yeux sans avoir d’objectif entre l’animal et moi, un moment suspendu à contempler la beauté de la nature sans artifices.
