Comme beaucoup d’entre nous, j’ai découvert l’existence du paresseux à travers le film d’animation « L’âge de glace » et son mythique personnage Sid ! Une sorte de fascination est née il y a une dizaine d’années pour ces petites bêtes à l’apparence si particulière qui fait aujourd’hui partie de la pop culture.
Désormais, tout le monde est familier avec cet animal sympathique mais il faut s’envoler vers l’Amérique Centrale pour avoir la chance d’en apercevoir dans leur habitat naturel. Leur succès fulgurant a néanmoins engendré beaucoup de braconnage car leur domestication est devenue une mode. Comme à chaque fois l’homme n’a pas sur refréner ses pulsions, tirer profit encore et toujours d’animaux sans défense.
Le paresseux dort 18 heures par jour et la majorité de son énergie est utilisée pour la digestion des feuilles qu’il consomme. Chaque geste est compté et lui demande un effort considérable, si bien qu’il ne fait ses besoins qu’une fois par semaine et que ce seul acte risque de lui coûter la vie. Ces mammifères sont donc en voie d’extinction, et il est donc très important de ne pas céder à n’importe quel tourisme promettant des « selfies » ou de tenir un paresseux dans ses bras.
La présence de l’homme est très anxiogène pour ces adorables créatures au sourire malicieux, il est important de ne les observer qu’en nature ou dans des parcs protégés. Et encore là, il est primordial de respecter ses distances, de leur laisser de l’espace et de perturber le moins possible leur lente et douce existence.
Ici, ce paresseux à trois doigts se déplaçait avec une émouvante nonchalance d’une branche à l’autre, ce temps m’a permis de me recentrer, d’apprécier l’instant présent et le privilège que j’ai de pouvoir observer des créations de la nature aussi complexes et attachantes.