« Keeuriik, kirick, kirick » un son que j’ai beaucoup entendu lors de mes voyages au Costa Rica, intriguant, ces glapissements stridents qui surgissent tout à coup et attirent mon attention, plus d’une fois. Sur la côte pacifique, dans le centre du pays, ce son me suit partout. Il m’aura fallu un petit temps pour comprendre qui était cette mystérieuse créature au son si particulier.
Le toucan, sûrement le deuxième animal phare de ce petit pays, après le paresseux. Qui n’a pas rêvé de poser les yeux sur cet oiseau majestueux aux couleurs si vives, et au bec si imposant ? Il prend son envol et disparait, il se pose trop haut, je n’ai jamais le temps de dégainer mon appareil, il me nargue, il me fait de l’œil, il se fond dans les arbres, je l’entends sans le voir, je deviens obsédé par le toucan.
Lors d’une balade autour du Volcan Arenal, nous discutions avec mes compagnons de voyage du jour, Roma nous dit « Je n’ai jamais vu de Toucan, j’aimerai vraiment en voir un », soudain « kirick, kirick », nous levons les yeux au ciel et voyons ce toucan se poser dans l’arbre. Alignement des astres, coïncidence, pouvoir de l’intention ?
Peu importe, ce moment est magique et je peux enfin avoir mes premiers clichés de cet oiseau mythique, il prend la pose et reste avec nous pour quelques instants de grâce, nous sommes silencieux et en admiration pour ce volatile aux milles couleurs.
Dans la culture maya, le Toucan est le totem de ceux et celles qui désirent être vus et entendus. S’il apparaît dans notre vie, c’est qu’il est temps de sortir des ombres et dévoiler nos couleurs. Il existe 6 sortes de Toucan au Costa Rica, et il m’a été donné l’opportunité d’en apercevoir 3 lors de mes voyages et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin.