Le grand canyon, l’un des endroits les plus visités dans le monde, on a presque tous un jour rêvé d’y mettre les pieds, d’y poser les yeux, de fouler sa terre rouge. Mais on n’est jamais vraiment préparé pour ce genre de rencontre, on a beau lire des guides de voyage, voir des photos ou des vidéos, entendre les histoires d’autres voyageurs, on n’est quand même pas prêts pour ce moment.
Alors en 2017, après déjà 10000 kms de road trip, lorsque j’arrive en Arizona, je me prépare surtout mentalement aux hordes de touristes qu’un tel endroit va rassembler. Mais bizarrement, le site du parc national est suffisamment grand pour qu’on ne ressente pas l’effet de foule. On peut tout à fait arriver sur un point de vue et être seul.
Seul pour contempler la magnificence de ce canyon, qui s’étend à perte de vue, ça vous donne le vertige, si profond, si large, si loin, ses couleurs, sa texture, tout est fait pour que ne vous parveniez pas à en détacher vos yeux. Ce qui nous frappe surtout c’est le travail d’érosion subjuguant de fleuve Colorado qui se dessine au fond du canyon. La communauté scientifique n’est pas formelle sur son ancienneté, mais les études les plus récentes parlent de 17 millions d’années, d’autres encore pensent qu’il aurait pu commencer à se creuser à la fin de l’ère des dinosaures.
Comment ne pas être rempli d’humilité face à un spectacle naturel si déroutant, j’ai eu la chance de descendre dans l’un des plus grands et profonds canyons au monde, fouler la terre des anciens, côtoyer la faune et la flore locale vivant en harmonie malgré la rudesse du climat. Cela prouve une fois encore, que tout est juste avec mère nature, tout est exactement là où il doit être.