Quand on peut observer les sommets des montagnes colossales d’aussi près, c’est qu’on est montés en altitude, et dans les Andes péruvienne, l’altitude n’est pas une option.
On apprécie cette lenteur, ce calme, cette proximité avec la nature encore plus que d’habitude lorsqu’on vit dans les nuages pendant quelques semaines.
Parfois on a la chance d’entendre des blocs de glaces se détacher, un bruit sourd et abrupte auquel on ne s’attend jamais mais qui nous fait prendre la mesure de la force de la nature. Photographier des montagnes enneigées, c’est toujours le dilemme, est ce que je prends un panorama, est ce que je me focalise sur le sommet, est ce que je me concentre sur une partie plutôt qu’une autre.
On est vite pris d’une ivresse, tout est si spectaculaire qu’on a envie de prendre milles clichés pour ne rien rater.
Mais parfois le choix est évident, comme pour ces pics de montagnes, tellement imposants, si blancs et immaculés.
J’avais envie, ici, de traduire ce sentiment de pureté.
À la vue de ces montagnes, on est invités à prendre une profonde inspiration et observer la qualité de la matière que nous respirons, l’air le plus pur que nous poumons peuvent accueillir.
Loin de toute pollution, de tout bruit et de l’effervescence habituelle.
Quelle sensation incroyable et sentiment d’être en communion totale avec la nature, que rien d’autre n’existe à part ce moment, seul face à une montagne qui est là depuis très longtemps et sera encore là quand je ne serais plus de ce monde.
Prendre conscience que nous sommes simplement de passage sur cette terre, qui nous accueille et nous donne tout.
